pas ce soir

Beaucoup de choses qui se bousculent, des émotions qui s'ajoutent à la fatigue, au contrecoup du mémoire rendu, au temps beurk des derniers jours (c'est quoi ce retour de l'hiver début mai?? déjà avant les saints de glace...), et puis toujours ces fluctuations d'énergie et d'humeur selon la période du mois (est-ce que je m'y ferai un jour?)... à toutes ces petites choses qui viennent peser lourd, pas tout le temps mais me tombent dessus quand je décide de m'arrêter... ce soir une soirée de plus où j'ai envoyé sur les roses mon besoin de me poser et de réfléchir... passé du temps avec J. cet après-midi, tellement d'émotions échangées avec elle à chaque fois, si rarement pourtant... poids de la distance, des kilomètres... 

Je devrais m'arrêter, prendre le temps de réfléchir, d'écrire ce qui se passe, ces changements, ces tournants... mais ce soir comme souvent ça ne vient pas... aucune envie de me poser, d'écouter ce besoin-là... parce que je sens la boule d'émotions dessous qui ne demanderait qu'à sortir et que je n'ai pas envie... pas ce soir en tout cas... je sais bien qu'il faut que je l'écoute cette boule, que je la laisse sortir... pas comme la boule de désarroi et de colère qui aurait bien pu m'avaler en 2008...

Mais j'ai pas envie, pas ce soir en tout cas... demain matin peut-être, après la leçon des petits, me poser dans un café et là la faire sortir, l'entourer, l'emballer de mots cette boule, pour que je ne la sente plus, pour que je la sente moins, si haut dans ma gorge, prête à sortir... 

En attendant, ce soir, j'ai fait mon possible pour ne pas y penser, ne pas m'en occuper, passer le temps jusqu'au moment où le sommeil sera prêt à venir me chercher -traîner sur les blogs, et puis regarder les séries policières US que je regarde tout le temps, sur la télé allemande puisqu'aucune des chaînes francophones qu'on reçoit n'en passe ce soir...  et me rendre compte que oui, vraiment, la boule est grande dans ma gorge... puisque même entendre de l'allemand ne me fait rien, alors qu'il y a des jours où cette langue qui m'est si douce me fait tellement de bien! Moins grande que celle de 2008, mais quand même...

Mais l'écrire, ça paraît tellement inutile parfois, tellement dérisoire... et moi, je me sens tellement dérisoire aussi!...